mercredi 15 novembre 2017

Lettre(s) : Ronde de novembre avec Marie-Christine Grimard



Aujourd'hui, la ronde, s’enroule et se déroule sur le thème « Lettre(s) ».
Le principe, aussi simple que la danse enfantine : le premier écrit chez le deuxième, qui écrit chez le troisième, et ainsi de suite.
Ce mois-ci, j'ai le plaisir de recevoir Marie-Christine Grimard qui est l’auteure du blog « Promenades en Ailleurs ».
Quant à Guy Deflaux, il accueille mon texte sur le sien : « Wanagramme : Emaux et gemmes des mots que j'aime ».
Merci à tous les deux, à tous ceux qui font la ronde et à leurs lecteurs.

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Voilà bien longtemps que je n’ai utilisé cette écriture manuscrite. Par facilité ou manque de temps peut-être. Par timidité aussi…
Maintenant, que les claviers ont pris la main sur notre écriture, c’est une mise à nue que d’offrir ainsi ses mots manuscrits. J’en suis toute intimidée et trace ces lettres en rougissant comme si j’avais encore quinze ans.
J’aimais recevoir des cartes postales. C’était une belle surprise qui arrivait dans la boite aux lettres avec ses odeurs exotiques et ses timbres colorés. Des petits cadeaux venus du monde entier. Mais voilà bien longtemps que les mails les ont remplacés, et la boite où je les collectionnais ne sera jamais pleine.
Mais je m’égare, pardonne mon bavardage…
Je voulais simplement te faire le cadeau de mes mots pour qu’ils caressent ton âme aussi tendrement que le feraient mes doigts. Que leur douceur s’insinue sous ta peau jusqu’au frisson. J’imagine ton regard sur mes phrases comme s’il se posait sur moi, et mon cœur s’envole vers le tien en un battement de cils. Tu pourras relire ces phrases lorsque je serai partie et imaginer toutes celles que je n’ai pu écrire, puisqu’elles sont impuissantes à décrire ce que nous sommes. Aucun mot n’est assez pastel, sucré, tendre, aimant, charmant, câlin, soyeux, suave, pour peindre ce qui nous relie. Je te laisse les inventer pour nous. Remercions la vie de nous avoir permis de naître dans le même siècle, et de nous rencontrer. La terre est si vaste et le temps est si long, il aurait été si facile de ne jamais se croiser.
J’ai toujours pensé que les rencontres importantes étaient programmées depuis toujours et qu’elles ne pouvaient que se produire. Je remercie le ciel de t’avoir inventé et de m’avoir conduite jusqu’à toi.
Au plus profond de mes souvenirs, je savais que tu étais là.
Amour, souviens toi de nous.
                                                            
                                                                                                 Chris
                                                                                                 Lyon, le 11 septembre 2058



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En ce 15 novembre de l’an de grâce 2017, entrent dans la ronde des « Lettre(s)... »
chez...
chez DH, etc.




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